Thich Nhat Hanh est né en 1926 au Vietnam, il a donc eu 90 ans l’année dernière et il est plus vivant que jamais ! Moine bouddhiste militant pour la paix depuis toujours, il est l’un des représentants du bouddhisme en France des plus connus. En 1966, suite à son combat pacifique entamé durant la guerre de Vietnam, il doit s’exiler et sera réfugié politique en France en 1972. Depuis il dirige une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l’être où il réside, dans le centre bouddhique du Village des Pruniers, dans le Lot-et-Garonne. Il donne des enseignements dans le monde entier et à écrit des dizaines d’ouvrages traduits dans plusieurs langues. Aujourd’hui dans son dernier livre « Ce monde est tout ce que nous avons », ce grand maître nous parle d’ « écologie profonde » : un concept lumineux qui consiste à nous dire que pour guérir la Terre nous devons d’abord nous guérir nous-mêmes, et qu’à l’inverse nous nous soignons en prenant soin de la Terre ! Pour lui « la nature n’est pas un lieu que nous visitons le dimanche après-midi. Nous en faisons intrinsèquement partie. Si nous voulons changer la situation actuelle sur Terre, nous devons retrouver notre grand et authentique Moi, et sentir que nous sommes la forêt, la rivière et la couche d’ozone »… Il a baptisé cette notion : l’Inter-Être. Pour prendre vraiment et profondément soin de la nature, il faut commercer par prendre conscience que nous sommes cette nature, nous sommes cette Terre, et à ce titre nous l’accompagnons dans ses cycles de naissance et de mort, de rencontre et de séparation. Prendre soin du végétal, de l’eau, aimer profondément le monde animal, voir l’ensemble du cosmos dans la moindre petite chose : « dans le déchet, je vois une rose » dit-il. Une leçon d’écologie, et de vie aussi.
Thich Nhat Hanh et l’écologie « profonde »
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