Nom : Florence Colonna
Date de naissance : 23/07/79
– Ton parcours ?
J’ai grandi au bord de l’Etang de Berre, de racines mi-provençales mi-corses, et j’ai passé mes 20 premières années dans la région. En 2003, après une école de commerce à Reims et un Erasmus en Suède, j’ai décidé de travailler à Paris. J’ai accompagné le développement d’une enseigne de restauration pionnière dans le « manger sain », en occupant différentes fonctions : directrice de restaurant, directrice de la formation et du recrutement et enfin directrice du développement durable pendant 8 ans. Au printemps dernier, j’ai décidé de quitter Paris pour retrouver la mer et Marseille !
– Tu fais quoi pour changer la planète ?
Professionnellement, je m’occupe d’une fondation, la Fondation Nourrir Aimer Donner sous l’égide de la Fondation de France, et je réalise aussi des missions de conseil en RSE. Je pense que l’entreprise a un rôle important à jouer dans la transition écologique et que pour cela il faut proposer de nouveaux modèles, hybrides et collaboratifs entre les territoires, les tissus associatifs et les citoyens. Plus personnellement, aujourd’hui j’ai envie de montrer un modèle de vie plus simple, plus connectée à la nature et moins à la wifi !
– Portrait chinois écolo :
– Si tu étais une petite fleur ? Le coquelicot : pour son rouge intense, pour mes souvenirs de champs de coquelicots et pour sa fragilité une fois cueilli.
– Si tu étais une espèce menacée ? Les abeilles ! Sans les abeilles, plus de pollinisation, plus de fruits et légumes…
– Si tu étais un arbre, un arbuste, une plante ? Le bougainvillier, il représente pour moi les villes de bord de mer et de Méditerranée.
– Si tu étais un insecte rampant, volant ? La coccinelle, elle peut paraître naïve mais est très efficace !
– Si tu étais une mer, un océan, une rivière ? La Méditerranée. Tellement heureuse de l’avoir retrouvée depuis un an. J’adore aussi la voile.
– Si tu étais un animal de compagnie ? Un chien : franc, fidèle et joueur !
– Si tu étais un coin de nature sur terre ? Une petite île de Méditerranée : du soleil, des murs blancs, des oliviers…
– Si tu étais un geste écolo ? J’habite des grandes villes depuis 15 ans et je n’ai donc pas de voiture. Je suis toujours dans un train : la pro des transports en commun. Et après 1 an sur Marseille, je vous assure que cela peut se faire avec un peu de patience… Sinon je cuisine beaucoup et ne mange quasiment rien de « tout prêt ». Chaque semaine, mon nouveau plaisir de marseillaise est d’aller à l’épicerie paysanne Les Pissenlits rue Sainte, à côté de chez moi, pour acheter mes fruits et légumes, mes bons fromages, en provenance directe de petits producteurs locaux, etc…
– Si tu étais une association, un manifeste, un mouvement green ? Le mouvement Slow Food Slow Life, qui correspond le mieux à ma philosophie, à savoir de moins consommer mais de mieux consommer et qui est tout simplement de « ralentir » la course d’une manière générale.
– Si tu étais la Ministre de l’écologie ? Je taxerais les gros pollueurs comme les avions et les gros croisiéristes, pour taxer leur impact et pour aussi redonner du sens au voyage. Je n’ai pas arrêté de prendre l’avion et voyager c’est un moyen de découvrir l’autre, mais je veux cultiver des plaisirs simples qui sont à nos portes. Nous consommons la planète comme nous consommons les destinations et je n’ai pas l’impression que cela nous rend plus heureux pour autant. Je replanterais aussi les 2 millions de km de haies qui ont disparu ces 50 dernières années en France, pour faire revenir les insectes, les oiseaux et toute la biodiversité ! Cela veut aussi dire la fin de l’agriculture intensive, je suis absolument certaine que l’agriculture biologique sera demain la norme et que les modèles comme la permaculture ou l’agroforesterie vont se multiplier.