Author archives: Agnès Olive

Adopte un flamant !

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La Tour du Valat, Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, située en plein cœur de la Camargue au Sambuc, a été fondée en 1954 par Luc Hoffmann, docteur en biologie, naturaliste visionnaire et passionné d’ornithologie alors que ce dernier avait acheté le domaine de La Tour du Valat quelques années auparavant et commencé tout un travail de baguage et d’études des populations et de la migration des oiseaux d’eau. Depuis l’institut s’est agrandi, transformé, accompagné d’une fondation été entouré de différents partenaires… mais à toujours gardé le même mot d’ordre : « Mieux comprendre les zones humides pour mieux les gérer » ! Convaincue que ces milieux aussi riches que menacés ne pourront être préservés que s’ils sont protégés des activités humaines, la Tour du Valat développe depuis plusieurs années des programmes de recherche et de gestion intégrée, mais l’institut travaille également à la sensibilisation et l’engagement du grand public notamment avec cette idée géniale et récente d’avoir lancé « Adopte un flamant » ! Animal emblématique de la Camargue, le flamant rose connaît un succès mondial, un véritable statut de star dû à sa beauté, sa grâce, sa majesté, sa grandeur, sa longévité (ils vivent presque aussi longtemps que les humains !), son drôle de bec, et sa couleur évidemment ! Aujourd’hui comme tous les animaux sauvages, et peut-être encore plus, les flamants sont menacés par la pollution générale, le réchauffement climatique, la montée des eaux… alors pour aider La Tour du Valat à protéger ces dieux camarguais adopte un flamant ! L’argent récolté permettra d’augmenter les recherches notamment dans d’autres pays où passent les oiseaux (Afrique du Nord, de l’Ouest et Moyen Orient), avec l’achat de matériel supplémentaire nécessaire. On peut adopter une mascotte, une famille ou le filleul idéal et recevoir de multiples cadeaux et informations scientifiques précieuses. Marseille Vert a adopté la mascotte Popit 😉

monflamant.com

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Saint François d'Assise, un écolo au Moyen Âge

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Même si le mot écologie n’existait pas, on peut quand même aujourd’hui parler d’écologie avec Saint François d’Assise le visionnaire ! En effet l’auteur du Cantique des Créatures a formulé ce qu’on pourrait appeler une « éthique environnementale » dans ses écrits théistes, inventant une sorte d’écologie spirituelle finalement… Il avait le sentiment de la fraternité absolue entre tous les êtres vivants et, au-delà, entre toutes les créatures, et célèbre l’interconnexion et l’interdépendance de tous les êtres vivants dans une vision éclairée et très en avance sur son temps. François est né à Assise en Italie en 1181 (ou 2 ?) dans une famille de riches commerçants. Son père vendait des étoffes et symboliquement, lors de sa conversion religieuse, il se mettra nu sur la place d’Assise pour signifier le dénuement matériel mais aussi l’abandon à sa famille et au monde « païen » de l’époque… Dans le Cantique de frère Soleil, il écrit : « Loué sois-tu mon Seigneur par notre mère sœur Terre qui nous sustente et nous gouverne », et pour le médiéviste du CNRS Jacques Dalarun, c’est la première fois dans toute l’histoire de la pensée quelqu’un a l’idée de dire que les hommes sont faits pour être gouvernés par la Terre et non pour la dominer et l’exploiter ! Il n’employait jamais dasn ses écritures le mot « nature » mais parlait de la « création » et louait le Soleil comme la Terre avec les hommes, les femmes, les animaux, les végétaux. Pour le Frère Éric Bidot (auteur de « La Création retrouvée, l’écologie selon saint François » aux éditions Emmanuel) « louer, c’est reconnaître que nous ne sommes pas la source de ce qui existe, mais que nous recevons ce qui existe comme un don, un don à faire fructifier, un don à partager »… Patron des animaux, de l’environnement naturel, Saint François d’Assise est aussi aujourd’hui le patron des… écologistes ! On dit Amen 😉

L'objethèque, de la possession à la mutualisation

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A Cornouaille près de Quimper en Bretagne, une association vient de créer une objethèque : c’est écologique, économique et solidaire ! Au lieu d’aller acheter des appareils indispensables mais dont nous nous servons finalement assez rarement, on peut aller l’emprunter quand on en a besoin, c’est tellement plus simple et plus logique ! Ainsi la vie d’une perceuse en moyenne est de 15 minutes d’activité… alors mieux vaut avoir une perceuse pour 100 personnes que 100 perceuses !!! Avant notre belle époque et son apogée du consumérisme, c’est ainsi que l’on fonctionnait, surtout en milieu rural où l’on a besoin de beaucoup d’outillage, on se prêtait les choses entre voisins, on s’échangeait, on mutualisait les outils, les machines… Avec l’objethèque on revient à cette intelligence de vie. Coraline Le Moigne, trésorière, Thomas Guichaoua, secrétaire, et Benjamin Sahun, président, sont à l’origine de la création de cette association unique dans le Finistère. Ils ont commencé par récupérer des objets pour constituer un fonds accessible à tous – et il a y a déjà plus de 200 objets aujourd’hui avant de se lancer et d’ouvrir boutique. Nettoyeur à haute pression, planche de surf, tente, tireuse à bière, échafaudage, couscoussier, appareil à raclette, à fondue, etc… tous ces objets peuvent être empruntés gratuitement auprès de l’objethèque à une seule condition : adhérer à l’association pour 20 €. Et si on arrêtait d’acheter pour emprunter ? Voilà comment on peut changer notre société 😉

www.objethequecornouaille.fr

Du potager sur les ronds-points

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Souvent c’est laid, et tout cela ne sert à rien, ces parterres fleuris fleuris mais pas si jolis en ville… alors quelle bonne idée de faire des potagers en libre-service sur les ronds-points dont la France et les petites villes raffolent depuis longtemps à cause des investissements nécessaires aux petits budgets municipaux ! Ainsi le Conseil municipal de Limoges dans les Haute-Vienne a décidé de remplacer les parterres de fleurs des ronds-points déclarés en espaces verts par du potager ! C’est vrai que souvent ce n’est pas très heureux, ces parvis remplis de fleurs non locales et pleines de pesticides… (hors-mis quelques exceptions rares) et cela ne sert finalement à rien… alors que là, c’est très utile ! Les légumes recueillis sont ensuite distribués gratuitement à la place de fleurs colorées mais pas toujours très belles… en plus les jardiniers ont eu l’idée au niveau fleurs de planter des comestibles comme la capucine ou l’hémérocalle. Une idée saluée par la population car l’initiative repose sur une idée simple : la culture maraîchère en milieu urbain. Aussitôt effectuée, la récolte, certes modeste, est distribuée librement aux habitants dont certains ont de petits revenus. De plus la production a fait l’objet d’analyses et selon la ville elle ne présente aucune pollution (malgré les voitures ???) : pour l’instant 1 200 mètres carrés en différents endroits de la ville sont cultivés et bientôt les légumes seront en libre-service, même si encadrés par les jardiniers de la ville présents sur les sites, les gens pourront ramasser tomates, radis, haricots verts ou pommes de terre à leur guise… et direct à la bouche ou dans leur cuisine ! A developper partout en France et à Marseille 🙂

Carton rouge pour les carnivores au Qatar

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Un « arbitre » végan sur des échasses appelle à donner un carton rouge à la viande et au fromage lors de la Coupe du Monde au Qatar ! La militante de 36 ans, Teodora Zglimbea, originaire de Roumanie, géante sur des échasses, a défendu les animaux et la planète à Doha pour appeler les fans de foot à devenir végans. Elle a rappelé que chaque personne qui devient végane sauve près de 200 animaux par an et que la consommation de produits d’origine animale est liée à un risque accru de diabète, de maladies cardiovasculaires et de certains types de cancers. Selon des experts scientifiques, éliminer la viande et les produits laitiers est également « le meilleur moyen » pour un individu de réduire son impact sur l’environnement… « Se passer de viande, d’œufs et de produits laitiers est quelque chose que nous pouvons tous faire pour sauver les animaux, la planète et nous-mêmes » a déclaré la jeune femme : « Je suis venue à Doha pour diffuser le message positif que les joueurs et les fans de football peuvent agir tous les jours en choisissant des repas végans ». Élever un grand nombre d’animaux pour les tuer est l’un des principaux moteurs de la catastrophe climatique, provoquant des zones mortes dans les océans, la pollution de l’eau, l’extinction d’espèces et la destruction de leurs habitats naturels. Selon certaines estimations, l’élevage est responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre que tous les systèmes de transport du monde réunis. Les vaches, les cochons, les poulets et les autres animaux exploités dans les industries de la viande, des œufs et des produits laitiers sont souvent confinés dans des hangars et des enclos sales et surpeuplés où ils passent la majeure partie de leur vie à l’intérieur sans jamais voir le soleil ni sentir l’air frais. Heureusement, de plus en plus de personnes dans le monde, dont les athlètes Lewis Hamilton, Novak Djokovic, Chris Smalling ou Héctor Bellerín, se détournent des aliments d’origine animale au profit d’une alimentation végane. Le club légendaire du Real Madrid s’est d’ailleurs récemment associé à l’entreprise de viande végétale Meatless Farm pour promouvoir les avantages d’une alimentation végane, tandis que le Liverpool FC encourage les fans à soutenir son initiative « Jours de match sans viande » ! Bientôt les footeux en mode veggie ? Allleeeezzzzz !!!

Vroum ma poule, en route vers le circuit court

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Encore une belle initiative que celle de rendre accessible au plus grand nombre les produits locaux grâce à un service de livraison en points retraits, et ce en milieu rural ! Les petits agriculteurs ne sont souvent pas si loin mais il est parfois difficile de se rendre dans les exploitations par manque de temps ou de véhicule… Mathilde et Magali Monnet, deux sœurs dont l’une vivait à Paris, se sont reconverties à la campagne pour créer leur petite entreprise en se basant sur la sensibilité au terroir, l’entraide et l’écologie. Ce sont leurs parents et grands-parents, amoureux de leur campagne et passionnés par la nature, qui leur ont transmis l’amour de la terre et de leur région. Les deux sœurs, filles d’artisans-commerçants et petites-filles d’agriculteurs se sont donc unies pour donner du sens à une consommation plus raisonnable et raisonnée. Vroum ma poule a pris place à Savigneux au cœur de la Dombes pour fonctionner dans la région Rhône-Alpes : une épicerie en ligne qui est l’opportunité pour chacun d’être acteur de sa consommation en se nourrissant de manière saine et locale tout en participant à la vie de sa région ! Comment cela fonctionne ? Tout simplement : on compose son panier sur le site de Vroum ma poule qui ne compte pas moins de 300 références et on choisit son lieu et date de retrait tandis que les filles se chargent d’aller acheter les produits choisis chez les producteurs et de les livrer dans les points relais choisis. On récupère son panier dans sa boulangerie, presse, petite épicerie ou commerce de village exactement comme cela fonctionne dorénavant dans les grandes villes ! Allez vroum… le circuit court c’est parti 😉

www.vroummapoule.fr

Reborn, mobilier de seconde main

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Acheter ses meubles d’occasion, c’est bon pour la planète et pour le porte-monnaie ! Alors Reborn est née… c’est la première plate-forme d’achats et ventes de meubles et d’objets de décoration d’occasion en vidéo avec solutions de livraison organisées. Fondée par Ismaël et Adam, la start-up fait le pari de la rencontre entre deux univers : le mobilier et le digital via la vidéo pour pousser un marché mal développé jusqu’à présent : le mobilier d’occasion. Souvent relégués à du mobilier abîmé, de douzième main ou de mauvaise qualité, les meubles d’occasion sont plutôt mal échangés et ce à cause aussi des problèmes de déplacement de lourdes pièces. Ici les meubles et objets de décoration sont sélectionnés et choisis soigneusement. On peut vendre et acheter alternativement de manière transparente grâce au système de vidéo en place. En tant qu’acheteur, vous visionner les produits sur les vidéos, vous pouvez négocier et discuter directement avec le vendeur, et une fois d’accord sur le prix définitif, vous payez sur le site et c’est Reborn qui se charge de vous livrer à domicile. En tant que vendeur, vous vous inscrivez sur le site, vous envoyez les films de vos produits, et après acceptation, Reborn vient les chercher à domicile. Une fois la transaction effectuée, Reborn vous reverse votre argent. Meubles, décoration, luminaire, jardin… on trouve de tout pour la maison et même si on doit bien payer Reborn c’est toujours plus écolo que d’acheter du neuf 😉 

www.reborn-app.fr

Le "Buy Nothing Day"

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On en a plus que marre de la surconsommation et le Black Friday en est l’apologie ! Face à cette journée noire pour la planète, une résistance s’organise en contre-attaquant, en France comme ailleurs, et ce n’est pas nouveau car le « Buy Nothing Day » (BND) donc « La Journée sans achat » en français, manifestation de boycott des achats pour protester contre le gaspillage de la société de consommation, a été lancé en 1992 par le canadien Ted Dave et s’appelait à l’époque le « No shop Day », puis a été repris et diffusé par plusieurs associations militantes. Alors que la plupart des consommateurs dans le monde se frottent les mains pour dénicher les bonnes affaires jusqu’à se ruer dans les magasins, ce qui nous donnent parfois des images hallucinantes, d’autres au contraire se lancent le défi de ne rien dépenser, d’oublier la carte de crédit pour ne pas nourrir le système ! La surconsommation du Black Friday est une aberration écologique à notre époque, mais c’est aussi un symbole de notre société de consommation qui entraîne la dégradation de l’environnement mais aussi l’exploitation des populations, la perte des valeurs humaines, l’emprise de la publicité sur nos comportements… En France et dans toute l’Europe ce BND a lieu en principe le dernier samedi de Novembre (le 26 donc pour cette année) mais certains préfèrent le jumeler avec le Black Friday pour mieux signifier leur boycott et le renomme ainsi le Green Friday. Peu importe l’un ou l’autre, l’essentiel c’est de trouver l’occasion de ralentir un peu la course effrénée aux achats, avant de préparer un Noël responsable, durable et sans déchet (ou presque) ? 😉

"L'art et l'écologie", MOOC du Centre Pompidou

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Et d’abord, avant toutes choses, qu’est-ce qu’un MOOC (Massive Open Online Courses) ? Il s’agit de cours gratuits donnés en ligne qui permettent un accès au savoir et à la connaissance pour tous, du moins en théorie… Ainsi depuis 2017 le Centre Pompidou propose des MOOC et ces cours dispensés gratuitement en ligne donnent au public des clés pour appréhender l’art contemporain, pas toujours très accessible il faut bien le dire ! Après le succès du MOOC « Elles font l’art » ayant réuni plus de 42 000 inscriptions en 2021, le Centre Pompidou propose actuellement un MOOC sur l’écologie dans l’art. Il s’agit d’un cours qui déroule un parcours thématique en cinq séquences présentant les différentes pratiques écologiques à l’œuvre chez les artistes de 1960 à nos jours : Du sentiment de Nature à l’art écologique (du 19ème siècle à 1945) / L’art du déchet / L’art avec la nature / l’art activiste / L’art du vivant : biotechnologie. En prenant appui sur la collection du Musée national d’art moderne, des spécialistes dressent un récit de l’écologie de l’art contemporain. Autant de thèmes intéressants : de la pratique de la récupération et du recyclage au nouveau regard porté sur le vivant, de l’engagement dans des performances artistiques et militantes à l’émergence d’une perception différente de l’acte de création, les enjeux environnementaux traversent la démarche de nombreux artistes depuis les années 1960 et occupent aujourd’hui une place décisive, contribuant à redéfinir l’horizon même de l’art contemporain. Il y a peu d’avantages à la numérisation de nos vies qui nous collent sur des écrans et nous éloignent de la nature mais parfois on y trouve quand même certains bénéfices… alors autant en profiter 😉

Du fromage de chèvre qui ne tue pas la chèvre !

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Connaissez-vous la lactation continue ? Ce procédé défendu et médiatisé par le chevrier Jean-Yves Ruelloux à Priziac dans le Morbihan séduit tout le monde y compris les vegan ! Il faut dire que grâce à ce procédé Jean-Yves a sauvé 450 chevreaux de l’abattoir… une technique de chevrier mais aussi une philosophie de vie dans la douceur et la bienveillance envers les animaux. En principe fabriquer du fromage de chèvre c’est imposer à ses chèvres des grossesses à répétition et envoyer non stop des chevreaux à l’abattoir : une horreur pour les animaux et un supplice pour l’éleveur sensible à la souffrance animale ! La lactation longue est une méthode qui permet de traire les chèvres toute l’année, sans faire naître de chevreaux. C’est une journaliste de France Culture, Inès Léraud, qui a mis en lumière cette méthode du chevrier avant-gardiste dans l’émission Les Pieds sur Terre. Ce dernier a raconté comment il pratiquait la lactation longue avec ses 17 chèvres et tous les avantages qu’il en retirait : des coûts vétérinaires quasi inexistants, plus aucun chevreau à envoyer à l’abattoir, des chèvres qui meurent de leur belle mort sur son domaine et un revenu qui se maintient à peu près le même ! « On n’a plus l’impression de faire de la production, on a l’impression de partager sa vie avec des animaux et de s’échanger des services les uns avec les autres » a expliqué le chevrier au micro de la journaliste. Toutes ses chèvres ont un nom, elles sont apprivoisées comme des animaux de compagnie, et la plus vieille a 14 ans ! Aujourd’hui grâce au succès de cette émission de radio tout le monde vient à la rencontre de Jean-Yves : futurs agriculteurs, éleveurs, journalistes, chercheurs et curieux, tous veulent apprendre cette méthode et même les vegan qui vont peut-être pouvoir remanger du fromage s’il est fabriqué dans ces conditions… Inspiré et inspirant, c’est ce qu’on appelle chez Marseille Vert : le progrès 😉