Author archives: Agnès Olive

Mariko Kusumoto, les fonds marins en tissu

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Quelle délicatesse, une douceur extrême !… Mariko Kusumoto est née en 1967 à Kumamoto, sur l’île de Kyushu au Japon. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Musashino à Tokyo puis de l’Académie d’Art de San Francisco aux Etats-Unis où elle habite actuellement, elle travaille d’abord le métal pendant une vingtaine d’années. Ce n’est qu’en 2013 qu’elle se tourne vers le textile et entre dans un nouvel univers, beaucoup plus doux. Elle utilise du polyester, du nylon, du coton et de la soie qu’elle choisit pour leur texture délicate et transparente et se sert de différentes techniques, dont la principale est le façonnage à chaud : elle drape le tissu autour de moules en métal qu’elle a elle-même fabriqués puis chauffe le tout à une certaine température pour que le tissu fonde et prenne la forme du moule. Une fois que tout cela refroidit, le tissu prend la forme désirée. Et pour les formes justement, Mariko puise son inspiration directement dans la nature et surtout dans la mer. Amoureuse des coraux et des créatures marines, de leur structure et de leur beauté, elle recrée des récifs coralliens, des anémones de mer, des méduses, des oursins et toutes sortes de créatures des fonds sous-marins… C’est magnifique et cela nous envoie un message direct, clair net et précis, sur la fragilité de la vie sous-marine : nous devons autant l’apprécier que la protéger 🙂

L'application Qualité Rivière

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Bien sûr pour les vacances on essaie de « débrancher » son téléphone et de se déconnecter des écrans, vive la liberté ! Mais exceptionnellement, quand c’est utile… !!! Connaissez-vous l’application Qualité Rivière ? Pour se baigner sans risques partout où vous êtes en France ! Car les rivières sont hélas affreusement polluées et parfois cela ne se voit pas à l’œil nu alors mieux vaut être correctement informés. Souvent en promenade, il fait chaud, on voit une rivière et bien sûr le réflexe naturellement c’est de se jeter dedans, même pour faire trempette, mais ça c’était avant… cette application vous permet de connaître l’état écologique et sanitaires des rivières. Sur l’appli chaque cours d’eau est classé entre « Très bon état » et « Mauvais état ». L’Agence de l’Eau précise que « La qualité de l’eau des rivières est mesurée à l’aide de 11 indicateurs témoins tels que les diatomées, ces micro-algues très sensibles aux pollutions, les nutriments (azote et phosphore) qui sont à l’origine du développement d’algues ou encore la température de l’eau car plus elle est élevée et moins l’eau contient d’oxygène indispensable à la vie aquatique ». Cette appli peut indiquer ces informations en temps réel grâce aux dispositifs de surveillance des milieux aquatiques mis en place sur tout le territoire. Une application accessible à tous et qui propose aussi des informations et « quiz » afin de tester vos connaissances et faire de la prévention pour la préservation des rivières. Tout pour se baigner sans risques… comme avant 😉

Ecofhair, dépolluer avec des cheveux

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Créée en 2021 Ecofhair est une « société à mission » qui entend être active dans 3 domaines : le développement d’une économie circulaire, la promotion d’activités de pollution et l’accompagnement à l’insertion professionnelle. Les sociétés à mission existent depuis la loi Pacte, cela permet à une entreprise de déclarer sa raison d’être à travers des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts légaux et de prendre un engagement officiel qui sera contrôlé par un organisme tiers indépendant. En ce qui concerne l’engagement écologique d’Ecofhair il n’est pas ordinaire : il s’agit de dépolluer les ports de plaisance avec des cheveux recyclés ! En France le nombre de plaisanciers atteint aujourd’hui les 13 millions et les immatriculations de bateaux de plaisance augmentent d’environ 12 000 unités par an. Ecofhair vise à réduire la pollution de ces eaux des hydrocarbures en proposant des solutions dépolluantes à base de cheveux recyclés auprès de coiffeurs engagés, les « Coiffeurs Justes », conçues pour équiper les cales des bateaux de plaisance. Ce sont des boudins appelés Capisorb (qui sont fournis avec un sac pour les transporter) qui absorbent les hydrocarbures. Depuis juillet 2021 les premiers boudins de cales conçus par Ecofhair ont été installés dans le port de Cavalaire, Heraclea impliqué depuis 2020 dans les tests des prototypes et labellisé « Ports Propres ». Ainsi les plaisanciers du port bénéficient de ces boudins de cale dépolluants et ça marche, la dépollution est effective. On en trouve à Marseille aussi à certains endroits du Vieux Port ! Alors souhaitons plein de petits boudins partout dans les ports 🙂

OUAT, Once Upon A Train

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Il était un train… Pour les amoureux du train, dont nous sommes, cette association est une bénédiction ! Samuela Burzio, passionnée de train, a travaillé dans le ferroviaire avant d’avoir la bonne idée de fonder OUAT, une association à but non lucratif qui a pour but de remettre le train dans nos vies et de façon joyeuse ! OUAT a plusieurs rails à son arc : imaginer et construire des séjours en train autour du monde pour sensibiliser sur l’urgence climatique et promouvoir une manière de voyager fondée sur la conscience, mais aussi fédérer des idées, des initiatives et des gens de tout âge et de tout horizon avec une volonté affirmée de questionner nos modes de voyage d’aujourd’hui et de réinventer ceux de demain… Bref OUAT est là pour informer (offres, avantages, initiatives, conseils), pour célébrer (il y a toujours un festival au bout du quai !) et pour raconter (ateliers d’écriture, récits de voyage ou de vie)… car oui le train est propice à la rêverie, à l’imagination, à la création, et à l’écriture ! Le train inspire car le temps s’étire (contrairement à l’avion), le paysage défile, les pensées aussi… pour nourrir notre imaginaire et revenir à notre vraie nature, la « slow life » à laquelle on aspire profondément. Voyages en mystère, rencontres, sessions créatives, échanges de bonnes pratiques et soutiens à des initiatives vertueuses, OUAT compte aujourd’hui des milliers d’adhérents et de followers. Alors puisque le train est si cher cet été (voir la newsletter d’Hugo Clément ICI) qu’il devienne une belle fête, un moment unique et précieux… Et ils vécurent heureux… et prirent beaucoup de trains 😉

www.ouat-train.com

L'UNIREVCITE 2023

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La REV (Révolution Ecologique pour le Vivant) parti écologiste antispéciste pour la justice sociale et les droits des humains et non humains, que Marseille Vert soutient notamment dans la Région PACA, organise ses universités d’été ! Un évènement qui marquera un temps fort du parti d’écologie radicale, antilibérale et antispéciste avant une rentrée qui se veut chargée et ambitieuse (abolition de la corrida, lutte contre l’élevage intensif…) Les rencontres ont lieu les 26 et 27 août à Sementron dans l’Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Conférences, débats, ateliers, formations, tables rondes : le programme de l’uniREVcité 2023 permet des moments d’échanges et de réflexions déterminants pour la suite de leurs actions en faveur du vivant. Parmi les intervenants, Aymeric Caron bien évidemment, le Président-fondateur de la REV et député de Paris, Lamya Essemlali vice-présidente de la REV et présidente de Sea Shepherd France, Jean-Marc Gancille administrateur de la REV, auteur et responsable de la communication chez Globice et de nombreux autres intervenants engagés et passionnants. Evènements festifs, concert, exposition du célèbre photographe animalier Adrien Favre, des stands de nombreuses associations de défense des animaux, tout cela nous promet des universités riches en partage et en intelligence de vie pour travailler à un avenir tous ensemble plus juste, plus joyeux et plus aimant, on l’espère ! Un village associatif proposera une restauration vegan et un camping où dormir à tous petits prix. L’entrée est quant à elle totalement libre 🙂

Renseignements : rev-parti.fr

"Forêts", le livre de l'été !

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Incroyable bouquin ! On y entre comme dans une forêt et on ressort tout revigoré !! Publié par le média libre, indépendant et citoyen La Relève et La Peste, le livre Forêts traite le sujet de manière exhaustive pour tout vraiment tout savoir sur les forêts – seul le côté spirituel n’est pas abordé et pour cette approche essentielle nous vous recommandons « Mère, l’enseignement spirituel de la forêt amazonienne » de Laurent Huguelit. Ici, ingénieur forestier, botaniste, mycologue, philosophe, journaliste, photographe, cultivateur… tous nous racontent les arbres, « ces géants immobiles », nichés entre ciel et terre, apparus il y a plus de 400 millions d’années sur notre planète. Dans ce nouveau livre-journal, des plumes scientifiques et poétiques se sont unies pour nous proposer un tour d’horizon le plus complet possible sur notre monde végétal. Intelligence et communication des arbres, santé, cueillette, culture des plantes, protection des forêts contre les ravages des coupes rases, de la déforestation… Tout pour comprendre nos plus fidèles alliés, les protéger et créer peut-être un sursaut collectif en devenant les gardiens de la forêt ! Tout est passionnant de « La malforestation » aux « Arbres remarquables » en passant par l’immersion en « Reconnaissances sylvestres » avec Baptiste Morizot, et les photographies de Max Félix sont sublimissimes. Coup de cœur pour « L’appel de la Forêt » dans le Morvan de Jean-Luc Pillard ! « Les arbres, c’est le temps devenu visible » écrivait Paul Valéry… Cet été le mieux c’est de prendre le temps d’aller se balader en forêt mais si vous ne pouvez pas, faites toujours cette balade depuis votre transat 😉

www.lareleveetlapeste.fr

GroinGroin, le paradis des cochons

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GroinGroin est un refuge spécialisé dans les cochons mais qui accueillent aussi beaucoup d’autres animaux dits « de ferme » ! Situé à Neuvillette-en-Charnie dans la Sarthe, l’association créée par Caroline Dubois (l’amie des bêtes !) et une associée vétérinaire, sauve et recueille des animaux d’élevage exploités pour leur chair, leur lait, leurs œufs…. Elle sensibilise aussi le grand public au respect des animaux. GroinGroin est aussi un centre d’informations sur les cochons, et elle anime un réseau de placement pour lutter contre les abandons dont les cochons nains sont largement victimes. Au refuge cohabitent sur 12 hectares près d’une centaine d’animaux rescapés des abattoirs, des élevages, de la maltraitance ou de l’abandon dont des cochons, des poules et poulets, des dindes et dindons, des vaches, des ânes, des chevaux et poneys, des chèvres, des chiens et des chats ! Depuis la création du refuge en 2005, l’association a aidé au sauvetage et placement de plus de 2 000 animaux, et de nombreux autres à travers la lutte contre la vision spéciste de la société et l’encouragement à adopter un mode de vie respectueux des animaux en refusant la consommation de produits d’origine animale. Le refuge GroinGroin ne reçoit aucune subvention de l’Etat. Il est gracieusement hébergé par l’une des fondatrices qui est propriétaire des terres, ainsi, les investissements réalisés : clôtures, boxes, ou abris ne seront jamais perdus à cause d’un déménagement forcé. Les dons financiers qui permettent ces achats et travaux ainsi que le temps passé des bénévoles à l’entretien du refuge sont optimisés au mieux ! Le refuge est financé par les dons de particuliers, d’entreprises et de fondations, et par la vente d’articles via sa boutique (aliment spécifique pour cochon). Mais on peut les aider en adoptant un animal… Alors qui veut parrainer un cochon ? Marseille Vert pardi 😉

www.groingroin.org

La Bascule, newsletter d'Hugo Clément

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Hugo Clément, le célèbre journaliste qu’on ne présente plus tellement « il fait le job » !… vient de lancer sa newsletter La Bascule hébergée sur Kessel. Le militant écologiste a opté pour le format newsletter pour son nouveau projet éditorial : un décryptage hebdomadaire des sujets d’actualité liés à l’environnement. C’est une bonne idée qui lui donne toute liberté, n’étant plus tenu par aucune ligne éditoriale d’un média, il peut ainsi s’exprimer librement, il suffit de s’inscrire et c’est gratuit bien sûr. Hugo Clément s’était déjà lancé dans l’aventure du média en ligne sur abonnement à l’automne avec Vakita, média indépendant d’enquêtes, mais il est surtout très présent à la télévision avec son émission « Sur le Front » sur France 2 dans laquelle il enquête toujours sur des sujets brûlants… il travaille aussi en tant que chroniqueur pour France Inter. Hugo est l’auteur de plusieurs ouvrages très engagés (le dernier : « Les lapins ne mangent pas de carottes ») dans lesquels, vegan archi convaincu, il se fait toujours le porte-parole de la cause animale. Dorénavant chaque mercredi vous pouvez recevoir sa newsletter « La Bascule » dans laquelle il va décrypter – avec la contribution de l’équipe éditoriale de Vakita – un sujet en lien avec l’environnement et l’actualité : des informations à ne pas manquer, des chiffres-clés et des recommandations culturelles engagées viendront chaque semaine enrichir cette newsletter. Ainsi après la télé, la radio, il choisit maintenant l’écrit pour sensibiliser toujours plus de monde : « En tant que journaliste et auteur, j’affectionne tout particulièrement l’écrit. Le format newsletter, loin de l’instantanéité des réseaux sociaux, permet au lecteur d’approfondir les sujets traités, et d’y revenir plus tard s’il le souhaite… ». Bravo Hugo, succès assuré !! Marseille Vert est inscrit évidemment 😉

Pour s’inscrire c’est ICI.


Photo @Olivier Arandel pour Le Parisien

Cannes, tapis vert ou carton rouge ?

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Nous avons tous besoin de rêver mais nous n’avons pas tous les mêmes rêves ! Le Festival de Cannes, le glamour, son tapis rouge, ses stars, ses paillettes… et ses yachts, ses jets privés, ses berlines, et ce gaspillage de nourriture et de tout (en 2015 – dernière évaluation – selon l’ADEME le Festival a engendré 1 900 tonnes de déchets), et cette surconsommation frénétique, et toute cette pollution démesurée, tout ce bling-bling outrancier alors qu’aujourd’hui on aspirerait plutôt à la sobriété, à la simplicité, à la frugalité… Bref, vous l’aurez compris, nous ne sommes pas fans de Cannes chez Marseille Vert ! Chaque année des centaines de bateaux de luxe se bousculent dans les ports du sud de la France à l’occasion de ce rendez-vous du 7ème art mais ces immenses embarcations sont hyper polluantes, faisant notamment fonctionner leur moteur plusieurs heures par jour à l’arrêt pour avoir de l’électricité. En deux semaines, quel est leur bilan environnemental sur La Croisette ? C’est ce que cherche à savoir Yacht CO2 Tracker, un collectif qui depuis l’année dernière traque les yachts, calcule leur empreinte carbone et demande aux professionnels du cinéma de ne plus s’afficher à bord (bravo à eux !). Et puis il y a aussi les vols effrénés de jets privés, les berlines qui transportent des starlettes sur quelques mètres, les voitures incessantes, les sirènes hurlantes, les motards officiels et perpétuels, les multiples feux d’artifice, les milliers de mégots de cigarettes dont la plupart finissent à la mer (il faut voir les films des fonds marins mitoyens réalisés par un citoyen engagé: cf visuel ci-joint)… bref la liste est longue est déprimante. Pourtant on nous dit que Cannes se met au vert, alors on essaie d’y croire, on voudrait tellement y croire : le tapis rouge qui était changé plusieurs fois par jour est dorénavant changé une seule fois par jour et il est recyclé (c’est fantastique), depuis peu chaque festivalier doit verser une « contribution environnementale » ou taxe carbone pour compenser l’empreinte de leur déplacement et séjour (c’est fabuleux), également une programmation de films sur l’environnement sont à présent obligatoirement prévus pour afficher l’engagement du Festival (c’est merveilleux)… Bon, on arrête là les dégâts du green washing parce qu’on s’ennuie et puis j’ai pas que ça à faire : je pars pour les Green Awards à Deauville et il faut que je trouve en friperie une robe longue… à fleurs 😉

Les Green Awards c’est ICI.

Woodybus, tous à l’école en vélo !

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Voici une alternative écolo et ludique aux transports scolaires qui effectuent quotidiennement des très courts trajets pour déposer les enfants à l’école : le Woodybus. Imaginé par Jean-François Robert et Jérémy Jeusset de la start-up nantaise Humbird, il s’agit d’un vélo-bus électrique en bois où tous les passagers sont invités à pédaler. Woodybus qui a déjà séduit plusieurs communes, est un transport collectif et collaboratif prioritairement destiné aux écoles primaires qui a vocation à remplacer les voitures qui déposent les enfants domiciliés dans un rayon de 3 km autour de l’école et à les sensibiliser à la pratique du vélo. En effet son utilisation favorise l’éveil de écoliers par la pratique du sport collectif avant et après l’école. Le minibus parfaitement stable et largement éclairé comporte 8 places, plus un chauffeur, et l’engin n’excède pas 200 kg et ne mesure que 3, 5 m de long sur 1, 15 m de large pour pouvoir être considéré par la législation française comme un vélo et donc circuler sur les voies cyclables, les voies vertes en centre-ville et sans permis. Le Woodybus est éco-conçu avec deux batteries alimentées par des panneaux solaires sur le toit et fabriqué en région nantaise avec une majorité de sous-traitants locaux, dont le fabricant du châssis en bois situé dans les Landes. A bord les enfants sont équipés de casques et de gilets fluorescents et sont en pleine sécurité à 20 km/h pas plus 😉