Author archives: Agnès Olive

Les Jardins de Mémoire : les cimetières de demain ?

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Déjà que ce n’est pas très gai… nous n’avons rien trouvé de mieux, surtout dans les grandes villes, que d’enterrer nos morts dans des lieux gris, froids, laids… les cimetières sont tristes à mourir (sans jeu de mots) et d’ailleurs peu de gens vont se promener près des tombes de leurs proches, tellement ces lieux sont affreux, sordides et déprimants ! Et pourtant on pourrait bien faire autrement… La preuve avec « Les Jardins de Mémoire » du Bono, sur le golfe du Morbihan : ici c’est au pied d’un arbre que reposent les cendres du défunt et que se recueillent les proches, apaisés par un lieu chaleureux et vivant, pas tout à fait comme les columbariums ! C’est en 1998 que Lionel Maguer a créé cet espace, pour au départ un ami qui avait souhaité faire déposer ses cendres autour d’un arbre dans un jardin. C’est alors que l’idée lui est venue de créer son entreprise et d’inventer un jardin cinéraire, un lieu unique en France, et même peut-être en Europe ! Depuis de nombreux arbres-mémoires ont été plantés… dans la verdure du jardin, avec la douceur de la rivière mitoyenne, le chant des petits oiseaux… Un millier d’arbres s’épanouissent ici dans ce jardin de presque 5 hectares. Au pied de certains, reposent les cendres d’une personne ou de plusieurs d’une même famille : chaque arbre est décoré selon le désir de la famille : photos objets, statuettes de Bouddha ou de saints, fleurs plantées et objets personnels… Des bancs et des chaises sont placés par-ci par-là pour s’asseoir et se reposer… tout est vert, naturel, joyeux… C’est coloré, il y a beaucoup de lumière quand il y a du soleil et le site est d’une beauté exceptionnelle. Même les cérémonies d’enfouissement des cendres au pied de l’arbre sont plus joyeuses, accompagnées de musiques, de chants, de décorations et parfois même de danses… Les jardins de Mémoire ou la douceur de mourir…

L’étang de Berre au patrimoine mondial de l’Unesco ?

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Depuis 2015 la municipalité de Martigues a lancé une action pour obtenir l’inscription de l’étang de Berre au patrimoine mondial de l’humanité établi par l’Unesco. On ignore souvent que l’étang de Berre est l’une des plus grandes lagunes d’Europe, avec un riche passé préhistorique et une présence humaine vieille de plus de 7 000 ans ! Hélas ce que l’on sait davantage c’est que l’étang est devenu une poubelle industrielle… Quand on arrive de nuit à Marseille et que l’on voit tous ces complexes pétroliers gigantesques avec toutes ces lumières, cela a un côté fascinant, un peu fantastique, comme de la science-fiction … mais derrière ce décor surréaliste se cache en réalité une pollution gravissime liée aux rejets industriels et urbains… Mais dernièrement, Gaby Charroux, le député-maire communiste de Martigues, a eu la bonne idée de vouloir proposer l’étang de Berre à la candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Parce que cet endroit est un site naturel d’une beauté inouïe à la biodiversité bien connue (plantes et animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins y évoluent), avant d’être abîmé par les hommes ! Ce classement aurait le mérite de « faire reconnaître la valeur universelle exceptionnelle de ce paysage à la fois naturel et culturel » et surtout de donner un nouvel élan à la protection de l’étang, même si ces dernières années beaucoup d’efforts ont été fait dans ce sens : un groupement d’intérêt pour la réhabilitation de l’étang de Berre y travaille depuis 17 ans ! La candidature sera d’ailleurs déposée dans la catégorie « mixte » c’est-à-dire moitié culturel, moitié nature tant ce joyau provençal regorge de richesses ! Une association a été créée : « Etang de Berre, patrimoine universel » et tout récemment le célèbre réalisateur de l’Estaque qu’on adore Robert Guédiguian a été nommé « Président d’honneur des ambassadeurs de l’étang de Berre » afin de soutenir cette candidature. La procédure est longue : on aura la réponse à l’été 2020… D’ici là la prochaine étape c’est 2018, date à laquelle le dossier sera présenté au Ministère de l’Environnement. Mais vous pouvez d’ores et déjà soutenir cette candidature sur le site candidature-etangdeberre.org. Chez Marseille Vert on a signé ☺

Hélène Médigue, passionnée de nature humaine

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Si vous avez déjà entendu sa voix, vous n’avez pas pu l’oublier, douce, délicate, chaude, suave… Le grand public la connaît pour son rôle de « Charlotte » dans la célèbre série populaire marseillaise Plus belle la vie mais Hélène Médigue a bien plus d’une corde à son arc ! Curieuse et goûteuse de la vie, l’actrice a grandi dans une famille aimante avec un frère autiste qui a eu un rôle déterminant pour elle : « Je n’aurais jamais été qui je suis si je n’avais pas eu le regard de mon frère sur le monde » confie-t-elle. Après de belles études de théâtre et de comédie – le Cours Florent et le Conservatoire Supérieur de Paris –, elle va jouer dans de nombreuses pièces avec les plus grands metteurs en scène : Georges Wilson, Hans Peter Loos, Patrice Kerbrat, Gildas Bourdet, Bernard Murat, Stephen Meldegg, Stéphane Hillel… Autant de talents au cinéma puisqu’elle tourne avec Stéphane Brizé, Philippe Harel, Steve Suissa ou Cédric Klapish et on la voit dans de nombreux téléfilms aussi. Mais en 2013 Hélène décide de passer à la réalisation et à la production avec son premier court métrage de fiction C’est pas de chance, quoi ! Et de la chance elle va en avoir dans ce métier aussi car elle réalise un premier documentaire, Le Temps de l’écoute, un sujet passionnant sur la disparition de la médecine générale… Tout un symbole de société : plus on se spécialise plus on se déshumanise… Et comme tout l’intéresse, l’écologie ne peut pas la laisser indifférente : « J’ai toujours été très sensible à l’environnement, l’agriculture industrielle est un non-sens quand on sait qu’on a épuisé les ressources de la terre… » s’alarme-t-elle. C’est en lisant un article sur Maxime de Rostolan dans Le Monde qu’elle pense tout de suite : « Je vais faire un film sur lui » ! « J’ai eu immédiatement l’intuition que cette association allait exploser, le modèle agro-écologique qu’il propose est tellement pertinent, intelligent » s’enthousiasme-t-elle !! Alors, c’est parti, Hélène va suivre pendant une année le créateur des Fermes d’Avenir et toute l’équipe de ce magnifique projet qui participe activement au monde de demain… Le titre du documentaire parle de lui-même : On a 20 ans pour changer le monde… Un film que chez Marseille Vert nous attendons avec impatience et dont nous reparlerons !!! Il ne restait que l’écriture qu’Hélène n’avait pas touchée… c’est fait avec son récit Entre deux vies. Un pur bonheur ! Elle se raconte avec pudeur mais franchise, c’est touchant, émouvant. On y découvre une femme hyper sensible, cultivée mais avec aussi une énorme intelligence de vie, toute simple, quelqu’un de subtil et généreux qui aime la vie et la dévore, et qui nous fait rire et pleurer comme savent faire les grandes actrices !

Des champignons « made in Marseille »

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On connaissait les champignons de Paris, voici les champignons de Marseille !! Déjà connue à Bruxelles ou Montréal, c’est la première fois qu’on pratique cette culture à Marseille et en plein centre ville !… Cette idée géniale vient de Maxime et Nicolas : faire pousser des champignons dans du marc de café ! Géniale parce qu’en plus c’est un projet d’économie sociale et circulaire : on récupère le marc de café produit à Marseille (7 600 tonnes par an qui sont gaspillées) qu’on utilise comme substrat de production de pleurotes pour enfin les commercialiser en circuits courts : restaurateurs, chefs, épiceries paysannes et bio… Emballés dans du biodégradable et consommés à Marseille, l’aventure est zéro déchet ! Il faut savoir que sur 1 kilo de café seulement 2 grammes finissent dans notre tasse, le reste fabrique du marc… Il ne leur reste plus qu’à investir des lieux souterrains inexploités au cœur de la ville et fini d’importer des pleurotes de Chine ou d’Europe de l’Est : on les produit chez nous ! Le marc est parfait pour faire pousser des champignons : il suffit de l’ajouter à de la paille récupérée chez les paysans du coin et à du mycélium de pleurote dans un boudin en plastique (c’est le seul déchet produit !), d’avoir une température entre 14 et 25 degrés, 15 jours d’obscurité à 90 % d’humidité et le tour est joué !!! Des pleurotes, paraît-il, haut de gamme, ultra frais, charnus et savoureux… il ne nous reste plus qu’à goûter ☺

Les maisons de hobbit version écolo

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Les maisons de hobbit, aussi appelées « tiny houses » se développent un peu partout dans le monde. Initialement elles ont toujours été de petite surface et du coup économe en énergie, mais aujourd’hui on va encore plus loin dans l’écologie en les construisant à base de bouteilles en plastique recyclées. Quelle bonne idée !! Pour bâtir un mètre carré d’habitation on recycle 15 bouteilles en plastique. Pour une maison de 1 000 mètres carrés, c’est 15 000 bouteilles qui sont recyclées !! Inspirées des eartships (ou géonefs) – le système de construction a été imaginé par l’architecte Michael Reynolds dans les années 70 aux Etats-Unis – ces maisonnettes écolos sont recouvertes de terre et de végétaux, ce qui les affranchit de tout système de chauffage ou de climatisation, et elles se fondent dans leur environnement… Ces constructions mélangent des technologies ancestrales et nouvelles ; les matériaux que renferment les maisons sont toujours durables, recyclés et le plus local possible : argile, terre, gravier, sable… en fonction du lieu où elles sont installées. Ainsi celles de l’entreprise Biotekt sont plus faciles à construire car leurs murs sont préfabriqués, il suffit de les assembler et de les installer sur une dalle de béton ou sur un sous-sol. La structure est ensuite recouverte de tas de terre et de plantes de manière à isoler la maison. Les fenêtres sont toujours orientées vers le sud et dotées d’un vitrage performant qui exploite et retient au maximum la lumière du soleil… Fans du Seigneur des Anneaux ou pas, une maison écolo à 100 euros le mètre carré… et jolie en plus ? On dit OUI ☺

LINA, la voiture électrique biodégradable

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On l’attendait !! La première voiture électrique biodégradable est née ☺ Pour l’instant elle n’est qu’à l’état de prototype mais il n’y a aucune raison pour qu’elle ne soit pas commercialisée très bientôt (sauf les lobbies…) ! Ce sont des étudiants néerlandais de l’Université d’Eindhoven qui inventé cette adorable petite voiture écolo entièrement biodégradable (à ce jour seul le système de suspension et les roues ne le sont pas). Elle est conçue avec des éléments fabriqués à partir de fibres de lin et le châssis est construit quant à lui en acide polylactique avec des fibres composites issues de la betterave à sucre. Et cette petite citadine électrique ne pèse pas plus de 330 kilos, sa batterie a une autonomie moyenne de 100 kilomètres, ce qui est largement suffisant pour une conduite majoritairement en ville, elle peut transporter 4 personnes et peut aller jusqu’à 80 km/h (en ville c’est limité à 50) ! Depuis 2007 nous avons dépassé le milliard de voitures dans le monde avec les conséquences écologiques désastreuses que l’on connaît bien évidemment… On sait qu’on ne pourra pas continuer à ce rythme-là : la voiture est la première source de pollution atmosphérique dans les agglomérations, elle participe gravement au réchauffement climatique et l’OMS ainsi que d’autres organisations tout aussi « sérieuses » s’accordent à y voir aujourd’hui la cause du décès de 7 millions de personnes chaque année dans la monde, 600 000 en Europe et 45 000 en France… La petite LINA c’est donc la preuve « vivante » qu’une autre industrie de l’automobile est possible et qu’il serait temps de s’y mettre et à toute vitesse !!

Le Frigo Jaune anti-gaspi !

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Encore une idée pour lutter contre le fléau du gaspillage alimentaire !! A l’origine de cette start-up, Laurence Kerjean, jeune entrepreneuse aux idées lumineuses comme le soleil ☺ On sait que 30 à 50 % de la nourriture produite dans les pays riches finit dans nos poubelles alors que des millions de gens sur terre ne mangent pas à leur faim… quelle aberration !! Le Frigo Jaune s’attaque à un gros morceau du gaspillage alimentaire : celui des entreprises. Chaque jour des prestataires de restauration en entreprise, jettent des kilos de nourriture pourtant consommables mais qui n’ont pas trouvé preneurs lors des déjeuners servis ou livrés dans les cantines et bureaux… Le Frigo Jaune permet à ces prestataires de déposer leurs invendus à la fin des services dans des doggys bags prévus à cet effet dans le fameux frigo tout jaune et tout beau mis à leur disposition, les employés quant à eux prévenus par l’application du Frigo Jaune vont pouvoir venir les récupérer, soit pour les consommer comme ils le souhaitent, soit pour les offrir à ceux qui en ont besoin. Car si les professionnels de la restauration ne peuvent pas distribuer leur surplus de nourriture puisque la loi le leur interdit, rien n’empêche en revanche à un employé de donner un doggy bag à un sdf croisé dans la rue… Cela peut servir aussi à une mère de famille qui n’a pas le temps de cuisiner ou à un étudiant qui manque d’argent… Depuis son lancement assez récent, le Frigo Jaune a déjà conquis plusieurs entreprises, séduites pour le côté anti-gaspi car jeter coûte cher, le côté RSE bien sûr, mais aussi parce que c’est une activité d’entreprise qui motive les salariés… Souhaitons longue vie à ce beau projet qui allie anti-gaspi et solidarité : tout de bon !

Le Génie des Abeilles d’Éric Tourneret

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Bien sûr on est fan puisque chez Marseille on est amoureux des abeilles ☺ Après le succès des Routes du Miel en 2015, le photographe Éric Tourneret et Sylla de Saint Pierre reviennent avec un grand spécialiste de la biologie des abeilles : Jürgen Tautz (auteur de L’étonnante abeille, éditions de Boeck) pour proposer un magnifique livre sur le « Génie des abeilles » paru chez HOZHONI éditions. Tout l’intérêt de l’ouvrage et de mêler l’esthétique au scientifique : en effet le livre est à la fois de toute beauté et d’une grande pédagogie ! Avec de nouvelles photos époustouflantes réalisées au cœur de la colonie des abeilles en milieu naturel en France et dans le monde entier, comme en laboratoire, et des textes de grande qualité documentaire, le livre est passionnant. On y découvre comment est organisée la colonie « superorganisme » en termes de communication, de démocratie et de décision, comment elle s’emploie à lutter contre les maladies ou comment les abeilles s’adaptent aux évènements et régulent la température. On y apprend aussi comment elles opèrent pour choisir la reine, quelle transformation « épigénétique » peut intervenir ou quelle est la vraie nature du vol nuptial, l’appel silencieux des fleurs, l’alchimie du nectar, l’importance des fragrances et du parfum royal, comment le goût du sel se retrouve au bout des pattes, le rôle des éclaireuses ou quelle est la fonction de l’œil composé… On y comprend l’incidence de l’architecture sur la communication et celle des chambres vides au sein du rayon de miel, l’existence d’un web des abeilles, la multiplicité des langages et les raisons du souffle de la colonie, leurs incroyables capacités cognitives et leurs quatre mémoires, les conditions de l’essaimage colonisateur et les secrets de la génétique… Nous avons tant à apprendre d’elles… par pitié protégeons-les !!! Fascinant.

Kamikatsu : objectif Zéro Déchet !

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En 2003, le village de Kamikatsu dans le sud du Japon, sur l’île rurale de Shikoku, s’était donné pour but d’atteindre le Zéro Déchet avant 2020 ! Il faut dire que la municipalité en accord avec les 1 500 habitants a renoncé à un projet d’incinérateur, polluant mais aussi trop coûteux. Ne plus incinérer aucun déchet … le rêve !!! Non pas le rêve, la réalité ☺ Aujourd’hui 80 % des poubelles est recyclé et tout porte à croire qu’ils vont arriver au 100 % d’ici 3 ans. Pour réaliser cet objectif c’est très simple : toute la population s’y est mise ! Les résidents trient dorénavant leurs déchets en pas moins de… 45 catégories : plastique, bouteilles, emballages, papiers journaux bien sûr, mais tout est séparé d’emblée pour le tri : conserves en aluminium, canettes, cartons, prospectus, étiquettes, tissus, briquets… Lorsqu’un emballage est rentré en contact avec un aliment, il est lavé avant d’être placé dans le bac correspondant afin de faciliter le recyclage (ce que nous pouvons faire nous aussi d’ailleurs !!). Ainsi on rince proprement les bouteilles avant de les mettre au tri, on enlève les étiquettes aussi, et tout ce qui est sali est lavé avant d’être trié !! Ce sont les habitants eux-mêmes qui trient et apportent leurs déchets au centre de recyclage de la ville ouvert 7 jours sur 7. Et bien sûr les restes des aliments sont compostés. A côté du centre de tri un magasin circulaire (dit « kuru-kuru ») met gratuitement à la disposition des gens tous les objets destinés à la poubelle mais encore en état (sacs, jouets, vêtements) : ici chacun vient déposer ce qu’il ne veut plus ou prendre ce dont il a besoin… et puis autre originalité : le « Rise & Wine » : un bar-épicerie construit uniquement à partir d’éléments recyclés qui se veut un lieu de sensibilisation mais aussi de pédagogie où l’on apprend comme réduire ses déchets… Aujourd’hui tous les habitants (même ceux qui étaient contre au départ) ont pris l’habitude de trier et disent ne plus pouvoir s’en passer… Et bien sûr le petit village fait des envieux et est en train de contaminer toute l’île !! En attendant de se propager à tout le pays…

Mr Plant, entre belle nature et urban culture…

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C’est une grande question : qui va gagner entre la nature et la culture ? L’Homme de Demain ressemblera-t-il à un petit robot très speed qui se déplacera en soucoupe volante ou sera-t-il réconcilié avec la nature, habitant zen et tout en tendresse de La Belle Verte (ce film de Coline Serreau qu’on aime tant !) ? Christophe Guinet dit Mr Plant ne cesse de nous reposer cette question à travers son travail autant atypique que ludique et esthétique. Christophe qui est né et a grandi à Paris dans une double vie entre ville et campagne, a toujours gardé un contact avec la nature. Du coup à l’adolescence, il se passionne autant pour le monde des végétaux que celui des cultures urbaines, et le double regard de l’artiste est définitivement posé ! Comme un grand besoin de mettre du vert dans le gris, le plasticien récupère des objets symboles du capitalisme, de la consommation et de la culture urbaine : baskets (les fameuses Nike), skateboards, appaeils… et les transforme au point de les rendre vivants comme toute chose dans la nature vit ! Il collecte ses matériaux à la campagne : écorce, fleurs, mousse, graines, herbes et recompose les objets avec beaucoup de minutie et de délicatesse. Ses œuvres sont fragiles, éphémères et uniques, ce qui accentue la douceur et la poésie du travail… Chez Marseille Vert on l’aime parce que Mr Plant est un amoureux de la nature, ça se sent (même si c’est un amour contrarié !), et puis surtout c’est un optimiste : il semble nous dire que la nature triomphera toujours, qu’elle est la plus forte, comme la petite marguerite que l’on voit pousser un beau matin dans le béton au milieu de rien, elle finit toujours par percer un minuscule petit trou et montrer le bout de son nez même assommée par des tonnes de bitume. Merci à l’artiste de nous rappeler que c’est elle la plus belle ☺