Author archives: Agnès Olive

Faire pousser dans le désert avec Groasis

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Faire pousser des arbres quand ça veut pas c’est possible ? Oui dorénavant grâce à Groasis. Cette entreprise a été créée par le néerlandais Pieter Hoff décédé aujourd’hui mais reprise par son fils heureusement ! Après avoir travaillé pendant des années sur l’invention d’une solution pour planter des arbres et des cultures partout, y compris là où nous manquons cruellement d’eau… Deux solutions ont été mises au point, l’une pour les arbres, l’autre pour les cultures (Waterboxx et Growboxx). Dans les deux cas les jeunes pousses sont placées au centre d’un incubateur de la taille d’un seau qui est rempli d’une dizaine de litres d’eau. Un couvercle recouvre le tout pour ne laisser dépasser que la plante d’un côté et les racines de l’autre. Les cocons sont conçus pour apporter pendant un an à l’arbuste l’eau nécessaire pour que les racines atteignent trois mètres de profondeur et puissent alors puiser l’eau qu’elles vont y trouver. En plus du premier apport d’eau lors de l’installation, le cocon récolte l’eau de pluie ou celle de la condensation et l’empêche de s’évaporer. Egalement les cocons libèrent des minéraux pour favoriser la croissance des cultures et sont biodégradables au bout d’un an. L’installation du processus est beaucoup moins chère que l’irrigation au goutte-à-goutte et permet une large économie d’eau. Le principe a été testé et confirmé en zone aride en Espagne et ça marche !! Alors y’a plus qu’à… 😉

groasis.com/fr

Voyager en voilier avec Sailcoop

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Pour tous ceux qui ne veulent plus prendre l’avion mais qui aimeraient bien continuer à voyager de temps en temps… Sailcoop a la solution !! Sailcoop est une coopérative qui a pour ambition de relancer les voyages en voilier mêlant en même temps slow life et protection de l’environnement. Imaginé par Maxime de Rostolan, Maxime Blondeau et Arthur Le Vaillant, le projet souhaite remplacer les avions et ferries hyper polluants en développant un vaste réseau de transports à la voile en France et dans le reste du monde. On est tous pris dans ce dilemme : arrêter de voyager (c’est un peu triste) ou polluer la planète (ce n’est plus possible!) et Maxime de Rostolan, le fondateur de Fermes d’Avenir et de Bluebees entre autres, connaît bien ce problème car il ne prend plus l’avion mais sa femme est brésilienne et il doit alors renoncer depuis des années à voir sa famille au Brésil. Ainsi il s’est associé à Maxime Blondeau le président du Printemps écologique et au navigateur Arthur Le Vaillant pour mettre en place ce magnifique projet de voyage en voiliers. Il s’agit aussi de rompre avec l’ancien monde de la vitesse et des voyages abusifs, du tourisme de masse qui ne respecte ni les paysages, ni leurs habitants. Le principe fonctionnera de trois façons différentes : un genre de BlaBlaCar des mers pour mettre en relation navigateurs et voyageurs (à prix réduits), des lignes régulières vers des destinations proches comme la Corse ou l’Angleterre en proposant à la location des voiliers de particuliers, enfin pour les destinations plus lointaines comme les Etats-Unis ou le Brésil, Sailcoop aimerait organiser des voyages en flottille, c’est-à-dire avec plusieurs dizaines de bateaux qui naviguent ensemble. Le projet sera bientôt officiellement présenté à Marseille alors bon vent à tous les écolos 🙂

Recovélo, le vélo de seconde vie

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Filiale française de Cheapassbikes aux Pays-Bas, Recovélo récupère des modèles de vélo en fin de vie et abandonnés chez nos voisins néerlandais puis les confie à des jeunes éloignés de l’emploi qui ont été formés pour leur donner une seconde jeunesse. Les vélos reconditionnés sont ensuite remis en circulation à petits prix en France : l’acheteur choisit son modèle sur le site de Recovélo et il est livré à Paris ou en banlieue rapidement. Il y a beaucoup d’avantages autant écologiques qu’économiques à ce reconditionnement de vélos qui sont beaucoup moins chers que les neufs mais peuvent encore servir une fois réparés, ainsi on trouve des vélos « comme neufs » en dessous des 100 euros. Voilà une économie circulaire et durable car aucun matériau n’est gaspillé dans le processus. Il s’agit aussi de diminuer la production de vélos (plus de 10 millions par an en Europe) et surtout de participer à la démocratisation et la vulgarisation de ce moyen de transport en France au fort impact écologique car hélas en nombre d’utilisateurs nous sommes très loin derrière la Hollande ! Objectif de Recovélo : d’ici 2023 : donner une deuxième vie à 100 000 vélos par an 

www.reco-velo.fr

Des éléphants quittent leur zoo

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Quelle bonne nouvelle !! Un troupeau d’éléphants va quitter un parc animalier : le Howletts Wild Animal Park dans le Kent, au sud de l’Angleterre pour être ramenés en avion chez eux, au Kenya, où ils seront réintroduits dans la nature. Une opération présentée comme une première mondiale par la Fondation Aspinall qui l’organise. Il y aura treize éléphants en tout ainsi transportés à 7 000 kilomètres de là, et on se réjouit de voir le troupeau maintenu ensemble car les éléphants sont très attachés à leur famille. La Fondation souhaite transporter le troupeau de pachydermes – qui représente un pois d’environ 25 tonnes et dont le plus jeune membre, Nguvu, est né en mars 2020 – en avion, un Boeing 747 déjà surnommé « Dumbo Jet » ! Bien sûr cela va permettre aux éléphants de vivre mieux et plus longtemps, car la vie en captivité provoque stress et dépression chez les animaux… Ils souffrent également de problèmes physiques dus à une vie dans l’immobilité qui n’est absolument pas appropriée à l’espèce ! L’association explique qu’elle va poursuivre son action ensuite sur place en travaillant avec des équipes de lutte contre le braconnage pour suivre et aider ce troupeau à sa réintégration car le ré-ensauvagement de mammifères n’ayant jamais vécu autrement que dans un zoo n’est jamais très simple… Ceci dit ce n’est pas la première fois que cette association caritative réintroduit en habitat libre et naturel des animaux nés en prison : ils ont déjà œuvré pour des gorilles, des rhinocéros ou des bisons, et avec beaucoup de succès. On dit merci et bravo et que ça continue jusqu’à ne plus avoir d’animaux emprisonnés 🙂 

Vendre ses livres via La Bourse aux Livres

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Vendre ses livres n’a jamais été aussi simple qu’avec l’application La Bourse aux Livres ! A ce jour La Bourse aux Livres dépasse les 260 000 livres d’occasion vendus en ligne, ce qui fait près de 700 tonnes de CO2 économisés… C’est économique (les livres sont vendus en moyenne 50 % moins cher que les neufs), écologique bien évidemment, et cela encourage à la lecture… Un genre de « Vinted » mais du livre, l’application dédiée à la revente des vêtements qui fait un véritable « tabac » ! L’appli a été créée par trois étudiants lillois en janvier 2020. L’idée est de simplifier au maximum l’acte de vente : pas besoin de prendre des photos, de rédiger des annonces, de gérer les problèmes de SAV, ou même de fixer les prix, il suffit de scanner les livres sur l’appli pour avoir immédiatement une estimation des tarifs, puis de déposer les bouquins emballés dans un carton en point relais ou en magasin FNAC partenaire, les frais de port sont à la charge de la Bourse aux Livres qui s’occupe ensuite absolument de tout. Encore une jolie trouvaille dans le monde de l’occasion et du recyclage 😉

www.labourseauxlivres.fr

Cittaslow, la ville en mode vert

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L’écologie rime avec la slow vie ! Après la slow life, la slow food, voici la slow city… Le mot Cittaslow vient de l’italien « citta » (cité) et de l’anglais slow (lent.e). Né en 1999 en Italie, ce mouvement prêche pour un rythme de vie plus lent en ville. Il s’agit d’un réseau international des villes du bien vivre, une communauté de villes qui s’engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens avec en arrière plan un mouvement d’urbanisme qui s’inscrit dans les mouvements de la décroissance économique et du nouvel urbanisme. Le réseau décerne un label aux communes de moins de 50 000 habitants qui épousent cette philosophie de la lenteur. Plusieurs critères son pris en compte, tous en lien avec le développement durable : contrôle de la pollution sonore, mise en valeur du patrimoine, développement de pistes cyclables, commercialisation de produits locaux… Les Cittaslow boycottent notamment les fast-food pour privilégier une cuisine maison, en circuit court, locale, de saison, bio… Elles doivent bannir les pesticides et OGM de leur agriculture. Ajoutez à tout ça la référence à la lenteur, la réflexion, le temps de vivre, d’échanger, de regarder… Adieu le stress, la vitesse, la surconsommation ou le tout jetable. En France quelques communes sont déjà labellisées comme Segonzac en Charente ou Mirande dans le Gers. Des idées de tourisme en France ou ailleurs pour cet été ?! 😉

cittaslow.fr

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Cliiink, le tri récompensé

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C’est la bonne vieille méthode de la carotte qui marche si bien pour tout… alors pourquoi ne pas l’appliquer au tri des déchets ? La start-up Terradona créé en 2013 à Rousset dans les Bouches-du-Rhône a eu cette bonne idée de proposer des cadeaux, des bons d’achats ou des réductions à ceux qui trient leurs déchets avec « Cliiink ». Il s’agit d’un boîtier qui s’adapte à tous les conteneurs de tri sélectif. On sait que de plus en plus de gens font le tri mais on est loin des 100%… alors autant les inciter pour que cela devienne systématique et pour tout le monde. Le gros intérêt de Cliiink est de nécessiter très peu de frais d’installation puisque l’engin se pose facilement sur toutes les poubelles et l’application se connecte ensuite au conteneur par bluetooth. Une simplicité seulement apparente car l’objet relève en réalité de la haute technologie… Pour l’instant le système s’applique uniquement au verre mais il va s’appliquer au plastique et à l’aluminium d’ici la fin de l’année. L’avantage est aussi de permettre de développer une économie circulaire et locale en offrant notamment des bons dans des commerces locaux. Aujourd’hui presque deux mille conteneurs sont équipés en France mais Terradona souhaite développer ses boîtiers Cliiink sur tout le territoire français et aussi à l’étranger. On les attend impatiemment sur Marseille 😉

www.cliiink.com

Zone sensible, ferme urbaine qui fait sens

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Par « Zone sensible » on entend souvent banlieue, danger, exclusion, problèmes sociaux… pourtant cette Zone sensible est au contraire bien rassurante, créative et joyeuse ! C’est le collectif artistique Parti Poétique fondé à Saint-Denis par le plasticien et apiculteur Oliver Darné en 2003 pour développer une recherche « grandeur nature » sur des thèmes reliant l’art et l’environnement qui a mis en chantier un projet de recherche transdisciplinaire portant sur la ville. Avec l’abeille pour témoin, leurs installations dans l’espace public nous ont d’abord questionnés sur nos relations à l’environnement urbain… mais ensuite c’est au cœur des zones de butinage de l’abeille urbaine que le Parti Poétique a mis en place une équipe interdisciplinaire d’artistes, de botanistes, d’urbanistes, d’anthropologues, de marcheurs, d’apiculteurs… une ruche d’hommes !! Alors considérant notre alimentation comme un fait culturel majeur, le Parti Poétique a ouvert en 2017 un nouveau champ de recherche au travers de la zone urbaine Zone sensible, un projet pluriel qui relie nature, culture et nourriture. Il s’agit de 3,7 hectares de ferme qui étaient exploités par un maraîcher mais appartenaient à la municipalité, laquelle a lancé un appel à projets au départ à la retraite du maraîcher. On y cultive des légumes comme on se cultive à travers de belles installations d’art contemporain comme l’emblématique horloge à légumes de Victor Remere qui donne l’heure grâce à l’électricité produite par des échanges d’électrons entre cuivre et zinc, les végétaux faisant office de conducteur. Un magnifique lieu de vie, d’accueil pour des artistes, des chercheurs, des paysans ou des cuisiniers. On adore et on veut partout des Zones sensibles 😉 

www.parti-poetique.org

L'Université d'été de l'animal

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Plus nous connaitrons et nous comprendrons les animaux, plus nous les protègerons ! C’est la 6ème édition cette année 2021 de l’Université d’été de l’animal avec encore un programme exceptionnel autour des intelligences animales proposé par Yolaine de la Bigne. Journaliste et auteure de plusieurs ouvrages mais aussi fondatrice du site L’Animal et l’Homme (lanimaletlhomme.com), Yolaine nous propose 3 jours de conférences, d’échanges, de lectures et d’ateliers autour d’un sujet qui nous tient tellement à cœur chez Marseille Vert : le monde animal. Comme chaque année cet événement aura lieu au Château et parc animalier de La Bourbansais en Bretagne, du 27 au 29 août, avec six conférences inédites : « De quoi parlent les singes ? » de Florence Levrero, « Des bonobos aux crustacés, des interactions qui façonnent le monde » avec Loïc Bollache, « L’intelligence en bord de chemin » de Marc Giraud, « Quand les animaux sauvages nous incitent à réinventer la ville » de Joëlle Zask, « Ce que les animaux nous disent de notre intelligence » avec Valérie Chansigaud et enfin « Quand les animaux se font médecins » de Benoît Grison. Autant de professeurs, scientifiques, ethnologues, primatologues, naturalistes ou biologistes qui vont nous partager leur savoir, leurs études, leurs questionnements et bien sûr leurs réflexions… Trois jours qui s’annoncent riches, passionnants et forts en émotion ! A noter tout particulièrement cette année, une marraine prestigieuse, ethnologue icône de la protection animale dont nous sommes totalement fans : Jane Goodall qui interviendra par vidéo. Un rendez-vous à ne surtout pas rater pour que gagne l’intelligence humaine 😉

Le programme c’est ICI.

L’Eleven Madison Park devient vegan !

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Le célèbre restaurant new-yorkais l’Eleven Madison Park devient 100% vegan, c’est une grande première ! Nommé Meilleur restaurant du monde en 2017 et auréolé de trois étoiles au Guide Michelin, l’Eleven Madison Park fait partie des établissements les plus cotés de la planète. Son chef argovien Daniel Humm vient d’annoncer que dès la réouverture des lieux le 10 juin prochain, il ne servira plus de produits d’origine animale. Il ne s’agit pas d’un coup de pub mais bien du fruit d’une réelle réflexion de la part du chef durant la fermeture de son restaurant pour crise sanitaire. Lui-même était déjà devenu végétarien dans sa vie personnelle, il a déclaré récemment que selon l’avenir de la gastronomie était sans aucun doute vegan. C’est un énorme changement pour le restaurant réputé pour son canard glacé au miel et à la lavande… mais paraît-il que le grand chef suisse travaille avec ses équipes à la création de nouveaux plats tout aussi succulents sans viande animale et peut-être encore plus créatifs ! Un engagement qui prend aussi une tournure sociale car Daniel Humm a transformé son restaurant en salle de cantine solidaire pendant les 15 mois de fermeture et a servi généreusement près d’un million de repas à des personnes en situation de grande précarité et il va dorénavant donner une partie des recettes du restaurant pour des repas solidaires… Pour lui le système alimentaire actuel n’est pas durable, et il n’est plus question d’ouvrir le même restaurant qu’avant. On dit un grand bravo, c’est courageux et cela va grandement participer à faire évoluer les mentalités culinaires et bousculer les vieilles habitudes gastronomiques aux Etats-Unis et partout ailleurs. Et ce sont les animaux qui vont être contents 😉