Bravo les petits Suisses ☺ Ils ont été les premiers à reconnaître l’animal comme un être vivant doué de sensibilité, ils sont également les premiers à instaurer un statut juridique des végétaux en tant qu’organismes sensibles. Comme les animaux, les plantes ont une dignité et une valeur morale : c’est ce qu’affirme le Commission fédérale d’éthique pour le génie génétique dans le domaine non humain (CENH). « Si les plantes et les animaux n’ont pas suivi la même évolution, les différences biologiques qui les distinguent sont cependant beaucoup moins grandes qu’il n’y paraît » explique Jürg Stöcklin, enseignant en botanique à l’Université de Bâle et chargé par la CENH d’illustrer les spécificités scientifiques du monde végétal. « Bien sûr les plantes sont sédentaires, leur système de nutrition et de croissance se distingue des nôtres, elles se reproduisent différemment et souvent par le biais du clonage. Ceci n’empêchez pas que leurs liens de parenté avec les animaux sont, aujourd’hui encore, très importants, tant pour leur structure que pour les processus et la complexité de leurs cellules » rappelle le chercheur. Les plantes ne sont pas munies d’un système nerveux comme le nôtre et, jusqu’à présent, on les considérait comme des organismes autonomes et passifs. En réalité, elles disposent d’une capacité perceptive ultrasensible et interagissent de manière complexe avec les signaux extérieurs. On sait maintenant qu’elles sont à même de réagir à la lumière, aux stimulations mécaniques et même au stress ressenti par d’autres plantes ! Le spécialiste estime aussi que d’un point de vue strictement biologique, mais aussi parce que nos connaissances du monde végétal sont encore limitées, l’unicité du règne animal ne peut pas être considérée comme supérieure à celle des végétaux. Dorénavant selon le CENH les organismes végétaux ne doivent pas uniquement être protégés en tant que valeur instrumentale (leur utilité pour l’homme), les plantes doivent aussi faire l’objet d’un respect moral en tant « qu’organismes individuels doués d’intérêts propres » et c’est là la grande nouveauté ! Pour les experts en matière d’éthique, tout être humain peut posséder des plantes et les utiliser pour satisfaire ses besoins, dont l’alimentation, par contre nul n’est autorisé du point de vue moral, et sans justification valable, à traiter de façon arbitraire ou en endommager une plante, de manière à en empêcher la croissance ou à compromettre ses chances de reproduction. Et des lois applicables vont bientôt suivre !!
Les plantes aussi ont une dignité pour les Suisses !
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