Mademoiselle Maurice, savoyarde de 29 ans installée à Marseille, poétise les rues avec ses origamis multicolores qui illuminent la grisaille des murs de nos villes… Après des études d’architecture, elle a toujours su qu’elle serait « artiste » sans savoir exactement comment… Mais après quelques années de recherches et d’hésitations, c’est le 11 mars 2011 et la catastrophe de Fukushima qui a agi comme un déclencheur sur la jeune femme. Il faut dire qu’elle vivait à Tokyo lors du séisme et elle était toujours dans la région lors de l’explosion de la centrale nucléaire : « Je voulais crier haut et fort mon NON au nucléaire, et un grand OUI à la préservation de la nature, à la paix et au vivre ensemble » confie-t-elle. Particulièrement inspirée par le street-art de Banksy (lui même très engagé dans la protection de l’environnement), Marie Saudin de son vrai nom, oublie la bombe et opte pour le collage et « l’affichisme ». Très vite elle a l’idée des fleurs ou des papillons en papier, symbole de l’éphémère et de la beauté s’il en est, et elle se lance dans le pliage, des origamis comme des cocottes en papier de toutes les couleurs aussi poétiques que militantes, et c’est immédiatement le succès ! On voit ses créations partout : des favelas du Brésil, en passant par Hong-Kong, Paris, la Bretagne ou une petite ville au-delà du cercle Antarctique… l’artiste tient particulièrement à ce que ses ouvres ne génèrent aucuns déchets et se préoccupe toujours du devenir de ses pièces. Après quelques heures ou quelques jours d’exposition tout au plus, ça dépend de la météo, elle récupère elle-même les petits papiers pour les recycler… ça mérite bien un gros SMILE ☺
Les origamis engagés de Mademoiselle Maurice
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