Après des études littéraires, Louis Fouché part en médecine avec sa sensibilité et l’envie d’aider les autres. Médecin anesthésiste réanimateur, il comble rapidement ce besoin sur le plan technique mais il est moins enthousiaste sur le plan humain… Les machines, les drogues, les technologies, autant de performances géniales mais trop souvent vides de sens, de liens, d’échanges. Selon lui, notre société occidentale toute entière en est à ce stade-là aujourd’hui : des outils numériques et techniques très efficaces mais il manque de l’humain partout ! Après sa médecine, Louis se questionne encore et pour aller plus loin, se lance dans des études d’éthique, un 3ème cycle d’anthropologie de la santé. Refusant la vaccination obligatoire lors de la crise du Covid et son corolaire de contrôle bureaucratique et numérique organisé, il est – comme beaucoup d’autres – suspendu de ses fonctions, mais rebondit immédiatement de manière très positive. Il ne juge pas les choix de chacun (en les espérant libres et éclairés !) mais déplore le cheptel mis en place par l’industrie pharmaceutique dont le fonctionnement repose sur la peur, la méfiance, la division… « Nous pouvions soigner avec des médicaments traditionnels, aider les facteurs à risques, travailler sur l’immunité, on nous l’a interdit depuis des bureaux haut placés sans aucun lien avec la médecine de terrain. Le virus a été immédiatement perçu de manière économique : QR Code, tests PCR, masques, vaccins, chiffres, etc, parce que notre système de santé est devenu une industrie de la maladie ». Actuellement en disponibilité et sans solde, Louis et sa femme Carole Fouché ne regrettent rien, ils ont trouvé une autre façon de participer à bâtir un nouveau monde avec des livres, films, conférences ou médias scientifiques indépendants. « La crise sanitaire n’a fait que révéler une succession de crises systémiques : crise sociale, scientifique, médicale, médiatique, démocratique, scolaire… Le Covid est venu appuyer là où ça fait mal car nous étions déjà dans une société sous contrôle depuis longtemps et cela nous a permis d’en prendre conscience, de réagir et de résister. Comme en permaculture on dit que le problème est toujours la solution : une crise salutaire finalement ! » confit-il, toujours très joyeux. Louis s’est initié à la permaculture avec les Colibris de Marseille, pour lui bien plus qu’une méthode de travail de la terre, c’est une façon d’appréhender la vie en général. Il refuse le virtuel, le tout numérique, les écrans systématiques, il veut de la nature (surtout en ville), de l’humanité, du partage, de la poésie. Un contrat social, pas un contrat sanitaire. Une société artisanale, pas une société parfaite. Un monde désirable, pas un monde formaté. Et puis cet arrêt de travail lui permet d’approfondir un peu plus la fameuse « sobriété heureuse » dont parlait Pierre Rabhi qui nous ouvre tant de possibles ! Si Louis reste aussi confiant c’est qu’il voit déjà les prémices d’un monde meilleur : « Aujourd’hui notre médecine est à l’agonie et elle doit s’effondrer mais tout n’est pas à jeter, il faut garder le bon, comme l’anesthésie ou la chirurgie par exemple, mais il faut supprimer complètement le principe de rentabilité, et quand je vois actuellement des médecines douces faire leur entrée à l’hôpital, je me dis que sous le vieil arbre qui est en train de mourir il y a déjà des petites pousses ! » Louis Fouché, profondément humain, est à la fois simple et savant, un médecin qui nous fait du bien 🙂
Photo @ Damien Fouché
Ouvrages :
– « Tous résistants dans l’âme, Eclairons le monde de demain ! », entretiens, Guy Trédaniel éditeur. Et le film éponyme est à voir en ce moment en salle, programmation ICI.
– « Agonie et renouveau du système de santé, Mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissements d’un retour au soin », essai, Exuvie éditions, préface de Didier Raoult.
– A voir également le film « Suspendus… Des soignants entre deux mondes » de Fabien Moine.