Aujourd’hui tout tend à devenir durable (et Dieu merci !) : le développement durable, la consommation durable, l’agriculture durable… mais l’humanité durable on n’avait jamais entendu encore pareille expression ! Pourtant selon le philosophe Michel Juffé c’est tout l’enjeu de l’humanité de demain… et si les humains se sont tellement éloignés de la nature ils se sont en même temps éloignés de leur propre nature en courant à leur perte et peut-être à leur disparition. « Si nous voulons un humanisme écologique, nous devons combattre les idéologies de l’exception humaine et la rage de posséder et de spolier. Si nous voulons protéger notre bien commun, nous devons réformer en profondeur nos croyances, institutions et modes de vie, en commençant par trouver notre véritable place dans la Nature ». Son essai philosophique paru aux éditions L’Harmattan traite de l’Homme et la Nature : l’Homme dans la Nature, l’Homme (qui se veut) hors de la Nature et enfin la Nature dans (ou de) l’humanité. Tout est dit dans l’épigraphe : « Dans les forêts de l’Amazonie et sur les hauts sommets des Andes, j’ai toujours eu conscience que le même souffle anime la même vie, d’un pôle à l’autre de la planète, dans les plantes, dans les animaux et dans la poitrine dilatée de l’homme » (Alexander von Humboldt). Voilà de quoi philosopher avec bonheur et surtout en retirer une autre façon de nous envisager dans le monde et dans l’avenir, même lorsque nous nous engageons pour la planète car n’oublions pas que nous ne défendons pas la Nature, nous sommes la Nature qui se défend 🙂


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